Il existe de nombreux sols nutritifs. Chacun a ses avantages et ses inconvénients. Dans le cas d'un aquarium de débutant, la formule la plus simple est le sol nutritif vendu en boutique. De nombreuses formules existent et ce n'est pas le sujet de cette page. Je vais vous décrire la réalisation d'un sol riche. Cette formule commence à dater mais est toujours d'une grande efficacité. Le sous-sol du bac est composé d'un mélange de véritable terre de bruyère, d'argile et de sable. Les proportions et conditions d'application seront décrites plus loin. Commençons par préciser certains phénomènes.

Le complexe argilo-humique créé par ces mélanges est très riche en éléments nutritifs. Ceci est un sérieux avantage mais se comporte aussi parfois comme un inconvénient. En effet un volume trop important de matières nutritives favorise une croissance des algues. Il faut donc chercher à équilibrer tout ceci.

Le bac est parcouru par un réseau de tubes PVC destinés à faciliter la circulation d'eau. Les tubes sont rainurés à l'aide d'une scie à métaux. Par ces rainures, l'eau circule facilement. Ce phénomène est amélioré par l'ajout du cordon chauffant. Ces tubes sont assemblés ensemble pour former un ensemble relié à un tube vertical. Par ce tube vertical, les éventuels gaz de fermentation peuvent s'évacuer. Mais c'est surtout destiné à créer un phénomène de courant d'eau dans le sol. La circulation se fait par convection, sans aucune pompe.

Le drainage en tubes et son tamis fin
(images réduites, pour détails voir l'image normale)

Les tubes à utiliser sont de préférence de qualité alimentaire pour éviter toute pollution. C'est une règle qui prévaut avant toute utilisation de matériel non strictement aquariophile. La nocivité de certains matériaux plastiques n'est plus à démontrer. Sur ce réseau de tubes, il faut déposer un tamis très fin qui évite le colmatage des fentes. Pour ceci il est facile de se procurer en jardinerie, un voile de forçage. C'est un fin tamis de matière neutre et non putrescible qui convient parfaitement. Le sol nutritif est ensuite étalé en couches fines. Ces couches sont bien humidifiées et tassées pour éviter toute accumulation de poches d'air. L'humidité ne signifie pas eau stagnante. Attention de ne pas trop mettre d'eau.

L'épaisseur de ce type de sol n'est pas nécessairement importante. Le minimum est de quelques centimètres avec un maximum de 10 à 15 cm. Sur la recette, un tableau donne les proportions pour calculer les volumes.

Le grillage de protection

Sur cette couche de sol nutritif, (lisez la méthode d'application sur la page recette) il faut étaler un fin grillage plastique. Ce grillage évite que nos pensionnaires fouillent le sol et mélangent le "terreau" avec l'eau de l'aquarium. Pollution et excès de phosphates et nitrates assurés ! Ce grillage est obtenu lui aussi en jardinerie. Il existe de très nombreux modèles à maille différente. A chacun de choisir ce qui lui semble le plus adapté dans les choix disponibles. Une maille trop fine ne facilite pas le passage des racines. Une maille de quelques mm semble bien adaptée. C'est à cette étape que j'installe les gros éléments de décor, les roches et les boîtes de plantation dont je parle dans une autre page. Ceci assure la stabilité de l'ensemble. Il suffit ensuite de recouvrir ce grillage d'une couche de sable de Loire. Prévoir une épaisseur suffisante pour assurer la plantation des plantes. Quelques cm sont le minimum. Les racines iront ensuite toutes seules traverser le grillage et s'ancrer profondément dans le sol nutritif.

Le tamis de protection en détail

Les roches sont posées à même le grillage et il est facile de créer des compartiments et du volume. Les sable de Loire vient ensuite tout bloquer et confère à l'ensemble une excellente tenue dans le temps. Pensez que vous serez souvent amenés à jardiner et les roches ne doivent pas bouger toutes seules à chaque intervention. De plus certains de nos pensionnaires apprécient un labourage du sol. Une structure en équilibre précaire peut causer de gros dégâts. Ce système permet sans problème la cohabitation de poissons fouisseurs. Dans le pire des cas ils découvrent une zone de grillage. Ils sont limités dans leurs travaux de terrassement.