Techniques
accident1

Un accident rare.

A ne pas voir tous les jours...

La rupture du renfort central.

Un claquement bruyant suivi d'un plouf, les cris des enfants, il s'est passé quelque chose ! Je dévale les escaliers quatre à quatre sans comprendre ce que me crie mon fils. Il ne comprend d'ailleurs pas ce qui vient d'arriver. Il a entendu, comme moi, un grand bruit de claquement et en tournant la tête, il lui a semblé que l'eau de l'aquarium débordait. Première constatation, la surface de l'eau est agitée. Incroyable le renfort central du bac vient de lâcher. Il s'est décollé de tout un coté. Les petits renforts sont partis en morceaux sous l'effort. La vitre est gonflée de plusieurs cm. Que ceux qui croient que le verre n'est pas un matériau flexible regardent de plus près ces deux photos !

Les dégats constatésLes débris

Les dégâts constatés, une fois remis des émotions. (toutes les photos sont disponibles en 800*600 sur simple click)

Branle bas de combat, je fonce chercher un tuyau pour vidanger le bac avant qu'il ne finisse par se décoller. Le danger est grand, 600 Litres représentent une sacré pression. Je vidange en catastrophe près de la moitié de l'eau. Le galbe de la vitre m'impressionne et je suis en train de me demander ce que je dois faire. Je vide l'aquarium ? Mais que faire des plantes et des poissons ? Pour le moment, il faut parer au plus pressé et diminuer les risques de rupture ou d'éclatement. En diminuant la hauteur d'eau et en renforçant le haut du bac avec un adhésif large, je me laisse un délai de réflexion. Avec une hauteur d'eau réduite, la pression diminue et la glace reprend sa forme.

Vidange du bacUn renfort rapide
Vidange rapide du bac et renforcement avec un adhésif large.

Et me voilà devant un chantier improvisé au milieu de la maison. Deux solutions s'offrent à moi, Arrêter ou continuer ? Cruel dilemme. Si je vide le bac, je perds tous mes poissons et les plantes. Si je ne le vide pas, comment être certain qu'il ne va pas craquer ? Je tourne la question dans ma tête un long moment et la passion l'emportant sur la raison, je décide de réparer. Tout au moins de façon provisoire pour me permettre de chercher tranquillement une cuve de remplacement. Je vais chercher ma cartouche de colle aux silicones, des serre-joints, des lames de cutter et du papier essuie-tout. Première étape, nettoyer toutes les anciennes surfaces collées. Cela me prend plusieurs heures. Il faut absolument retirer tous les débris de verre et la colle restante. Tous les renforts sont retirés, nettoyés et préparés pour une remise en place. Nettoyer avec des poissons dans le bac, voilà bien une idée de génie. :o( Comment ne pas faire tomber de débris dans le bac ? La colle aux silicones passe encore, mais les morceaux de verre et autres intrus pas question. Je pose donc un morceau de plastique à la surface de l'eau pour recueillir tout ce qui m'échappe. Même en soignant mon travail et en utilisant une éponge humide sous la zone de travail, de nombreux débris tombent sur la feuille de plastique. Elle est donc la bienvenue.

Collage et tenue avec un serre-jointCollage et tenue avec un serre-joint
Le plus dur est fait.

Finalement tout est recollé à l'exception d'un des longs renforts qui est parti en miettes. De toute façon, son rôle était de retenir les couvercles du bac. Ces couvercles ont depuis longtemps disparu pour laisser le bac ouvert. Je suis certain de la qualité de mon travail mais reste prudent et sceptique quant à la résistance. Comment être assuré que les autres collages du bac n'ont pas souffert ? Je vais mettre une semaine à le remplir par petites doses de quelques dizaines de litres par jour. Tous les soirs, je vérifie les joints à la recherche de bulles qui montreraient les contraintes subies par le collage. Rien. Une autre semaine s'écoule avec le bac plein et remis en marche. Je commence à respirer. Tout semble tenir. Je pars à la recherche d'une cuve de remplacement.
Les plantes sont restées sans éclairage une semaine. Après la panne d'électricité de cet été, ce sera la fin de mes Rotala macrandra et des Eusteralis stellata. Les poissons, avec une filtration de fortune, un chauffage immergé dans le bac et un jeûne forcé, ont bien résisté.
Voilà une mauvaise expérience dont je me sors bien. Finalement, le côté positif à retenir c'est que je me suis préparé à changer la cuve qui était très rayée. Très bientôt ici même, la réalisation complète du nouveau bac. Cette fois, je percerai le fond avec un débordement plus conventionnel. Ce sera le moment idéal pour appliquer toutes les idées qui ont germé dans mon esprit pendant ces presque deux années de fonctionnement du "vieux" bac.